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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 21:54

C'est parti !

Plus d'une cinquantaine de personnes s'est rendue à l'invitation de la première réunion-débat organisée par le comité de soutien à la candidature d'Eric Duval, samedi 19 février sous un soleil printannier !

campagne 2011 008
Dernière mise au point pour préparer la réunion... (Francine Guyot, Eric Duval, Jean-Claude Le Guen)

L'assemblée regroupait des gens venus de Pléhédel, de Lanloup, de Pludual et de Plouha, soit des quatres coins du canton de Plouha. C'était aussi l'occasion de réunir des élus ou anciens élus de tout le canton, bons connaisseurs de la situation de notre territoire.

Autour d'un pot convivial, Jean-Claude LE GUEN, Maire de Plouha de 2001 à 2008, candidat aux cantonales de 2004, a ouvert le débat. Entant que président du comité de soutien, il a tenu à préciser "l'importance d'une candidature jeune, dynamique et compétente pour préparer l'avenir de notre territoire et donner une nouvelle impulsion au Conseil général pour permettre au département de rattraper son retard tout en préparant nos prochaines échéances plus locales".

Monsieur LE GUEN a précisé que le Comité de soutien compte déjà parmi ses membres :
- Francine GUYOT, Maire de Pludual de 1989 à 2008, candidate aux cantonales de Plouha en 2008
- Alain LE GUEN, Conseiller général de Plouha de 1964 à 1979 et ancien député et maire de Plouha
- Yvon BONNOT, notre ancien député, maire de Perros-Guirec.

campagne 2011 028
 

 

Monsieur LE GUEN a invité l'assemblée à "accompagner le changement que l'on souhaite mettre en oeuvre sur le canton, pour renouer avec une dynamique de croissance tournée vers l'emploi, qui doit rester au coeur de la politique départementale".

L'assemblée a accueilli avec enthousiasme les paroles de Monsieur LE GUEN. Le candidat a ensuite pris la parole pour remercier Jean-Claude LE GUEN du soutien qu'il apporte à sa candidature. "Avec Madame Francine GUYOT, votre aide préciseuse est un signe d'unité et de continuité essentiel. Cette unité est notre force". Il a également remercié Béatrice LE BOULCH, conseillière municipale, d'avoir accepté d'être sa suppléante (qui le rempalcera "en cas de décès" selon la loi...). Enfin, Eric DUVAL a tenu à adresser un remerciement particulier à Marie-Paule ARTUS et Françoise DISQUAY, conseillères municipales, "les chevilles-ouvrières de la campagne dont l'investissement admirable assure le succès de nos réunions"

campagne 2011 034

"A nous maintenant de proposer des projets vraiment utiles pour remettre le Département dans cette dynamique de croissance qu'il est temps de restaurer. Tant de projets essentiels pour le développement économique de notre territoire restent en suspend ou ne sont pas entrepris depuis trop longtemps dans le Département. Il est temps de rattraper le retard !".

 

Après avoir rappelé les cinq missions principales du Conseil général, Eric DUVAL a souligné les points forts et les points faibles de notre département. "Contrairement à ce que la majorité départementale laisse penser, le Département est en retard sur chacune de ses missions parmis lesquelles l'action sociale : la mission principale du Conseil général. "Le département des Côtes d'Armor est l'un de ceux qui investit le moins dans l'aide sociale" : c'est la Chambre Régionale des Comptes qui le dit. Qui l'eut cru après 35 ans de gestion socialiste ? Qu'on soit en retard en matière d'investissement, en matière de développement économique on pouvait s'y attendre... Mais en matière sociale c'est quand même le comble ! Le moins qu'on puisse dire, c'est que "l'habit ne fait pas le moine" et force est de constater que depuis des années les socialistes ont abandonné le social !


Eric DUVAL a ensuite poursuivi l'analyse des différents retards du Conseil général en matère d'investissements dans les collèges, dans les routes, dans les services d'incendie et secours, d'environnement, d'agriculture, etc... Les analyses chiffrées de la Direction générale des collectivités locales sont éloquantes sur le sujet. Les chiffres sont incontestables et vérifiables par touslink.

"Le défaut d'investissement durant autant d'années a un coût social très dur comme le révèle les chiffres fournis par le Trésorerie Générale de Bretagne. Tandis que les trois autres départements bretons ont connu une hausse du chômage de 1 % en moyenne en 2010, les Côtes d'Armor ont dépassé les 4 % ! Pareillement, pour le mois de janvier 2011 : le chomage est en baisse dans les départements bretons, sauf dans les Côtes d'Armor... Tout cela n'est pas le fait du hasard mais le résultat de 35 ans d'une politique qui s'est détourné de l'objectif pourtant central de lutte contre le chômage".

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La situation de notre département a suscité de nombreuses questions de la part de Michel LE PICARD, premier adjoint (2001-2008), François KERGADALLAN, adjoint à l'Environnement et au Patrimoine (2001-2008), André LE MASSON, adjoint aux finances (2001-2008), François SERVIGNAT, conseiller municipal à Pléhédel (2001-2008) et d'autres... :
- Avons-nous moins de recettes que les autres départements ?
- Les taux d'impositions sont-ils plus forts dans les Côtes d'Armor?
- Avec ces retards dans tous les domaines, où va l'argent ?

Le candidat a répondu a ces diverses questions : "les dotations d'Etat sont supérieures à la moyennes, les taux d'imposition aussi. Donc cela n'excuse pas les carences du Conseil général. L'argent ne va pas dans l'action sociale, pas dans les routes, pas dans le développement économique, pas dans l'environnement, pas dans l'agriculture, pas dans les collèges... alors où va l'argent ? Dans une politique des bâtiments départementaux dispendieuse : 72 000 000 d'euros cumulés depuis 2004 (dont 13 000 000 pour refaire luxueusement le Conseil Général, dont 500 000 euros pour les seuls bureaux du président), dans la création des Maisons du département (20 000 000 euros prévus) dans une multiplication des directeurs généraux (8 au lieu de 3), des satellites du Conseil général, dans les 950 000 euros du magasine des Côtes d'Armor, dans Armor TV, dans les 19 limousines du Conseil général, dans voyages des élus, dans le salaire des 11 vice-présidents au lieu de 6, etc..."

Le débat s'est ainsi prolongé avec grand intéret sur le rédécoupage de la carte de l'intercommunalité la possibilité de changer de communauté de commune, etc...


campagne 2011 038L'équipe de campagne : Jean-Claude LE GUEN (Président du comité de soutien), Françoise DISQUAY, Béatrice LE BOULCH (suppélante), Marie-Paule ARTUS.

On continua le débat dans une autre commune du canton très prochainement. Surveillez la presse !

Et rendez-vous pour la réunion publique de clôture avec présentation détaillée du programme le :

Vendredi 18 mars 2011, à 18 heures à Plouha salle de l'Hermine

 


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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 20:27

La réforme des collectivités votée le 16 décembre dernier va remplacer en 2014, les 52 conseillers généraux et les 16 conseillers régionaux des Côtes d'Armor par 35 « conseillers territoriaux » qui siègeront à la fois au Conseil général et au Conseil régional. Les 20 et 27 mars prochains aura donc lieu la dernière élection du conseiller général du canton de Plouha, l'occasion de revenir sur l'histoire cantonale depuis deux siècles...

 

Passionné d'histoire en général, passionné par l'histoire locale du canton dans lequel il a grandi, Eric Duval a souhaité retracer l'histoire politique du canton de Plouha depuis la Révolution, à partir de ses recherches aux Archives Départementales. L'article complet sera publié dans la prochaine édition des Carnets du Goëlo sous le titre« Histoire politique du canton de Plouha ». Il souhaite également témoigner de l'attachement qu'il porte à la politique de sauvegarde du patrimoine historique immobilier et mobilier du Département et particulièrement aux services des Archives Départementales, dont on ne peut que regretter la réduction drastique des crédits cette année...

 


Histoire des conseillers généraux de Plouha


Le 25 pluviôse an X (14 février 1802), le canton de Plouha est créé pour déterminer le ressort d'un juge de paix, avec les communes de Lanleff, Lanloup, Pléhédel, Plouha, Plouhran, Pludual, Tréveneuc et Saint-Quay. Mais la création de la commune de Binic et du canton d'Etables en 1821 va soustraire les communes de Saint-Quay, Plouhran et Tréveneuc. Les limites actuelles du canton sont donc fixées avec cinq communes : Lanleff, Lanloup, Pléhédel, Pludual et Plouha.

Créés le 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), les conseillers généraux ne sont pas élus mais nommés par l'Empereur puis par le Roi, par arrondissement et non par canton. Il en est ainsi nommé sept pour l'arrondissement de Saint-Brieuc, parmi lesquels, à proximité du canton de Plouha, Louis Morand, armateur, maire de Paimpol, conseiller général de l'an VIII à 1815, suivi par Corouge, armateur à Paimpol et Jean-Joseph Nicol, marchand et maire de Paimpol, conseiller général nommé de 1816 à 1833. Le Conseil général dispose alors de peu de prérogatives. Tout au plus peut-il émettre des voeux ou avis sur les besoins du département.

Les premiers conseillers élus


A partir de 1833, les conseillers généraux sont désormais élus au suffrage censitaire à raison d'un par canton. Cela dit, le nombre de membre étant limité à trente pour chaque Conseil général, certains cantons sont associés comme celui de Plouha avec celui de Paimpol jusqu'en 1836 et avec celui d'Etables à partir de 1840. Les premières élections cantonales se déroulent le 14 novembre 1833. Le scrutin est âprement disputé et donne l'avantage au conseiller général sortant (en place depuis 1816), Joseph Jean Nicol, maire de Paimpol. Mais en 1834, les 77 électeurs des cantons de Plouha et Paimpol décident d'élire le maire de Binic, François Le Saulnier de Saint-Jouan, armateur à Binic. Président du Conseil général à partir de 1835, il sera reconduit jusqu'en 1847. Cela dit, aux élections de 1840, le canton de Plouha est associé à celui d'Etables pour élire Louis Bernard de Rennes, fils d'un négociant de Brest originaire de Pleubian et d'Yvonne Lesné, fille et petite-fille du maire de Plouha. Avocat, puis haut magistrat à Paris, candidat des libéraux, il est constamment réélu député jusqu'en 1848. Bernard préside le Conseil général de 1844 à 1848. Le conseil ne se réunit qu'une fois par an. Durant son mandat, le plus gros investissement est le débarcadère pour la marne à Port  Moguer (dont Bernard avance personnellement le financement) et la création de la D 21.


4 - Bernard 1Louis Bernard de Rennes


1848, la nouvelle République met en place le suffrage universel direct. Le conseiller d'arrondissement Curatteau de Courson tente de se faire élire au Conseil général mais perd l'élection contre un médecin de Lanloup, Pierre Chaumont (59,44%). Toutefois, le retour d'un régime impérial à partir de 1852 provoque de nouvelles élections. Les candidatures des anciens maires de Plouha, Curatteau et Allain pèsent peu face à celle du général-comte Charles de Goyon, aide de camps de l'Empereur (96,7%) reconduit en 1855, avec 96,92%. Ces résultats étonnant, qui plus est pour un homme qui n'habite pas le canton, reflètent une candidature officielle !

6 - Goyon 1
Charles de Goyon

La place qu'il occupe auprès de l'Empereur éloigne le général du département, souvent absent aux sessions du Conseil général mais on s'enorgueillit de ses exploits militaires chargé de diriger l'armée d'occupation à Rome.
Sénateur, président du Conseil général depuis 1861, il peut enfin siéger en 1863: « Notre noble Empereur Napoléon III a daigné me permettre de venir prendre ma place parmi vous, je m'en applaudis, toujours heureux et fier de concourir avec vous, aux améliorations qui sont dans sa pensée, comme sont le but de ses constants efforts ». Illustration concrète des efforts de modernisation du pays, le canton de Plouha bénéficie d'investissements importants : D 786 refaite, entretien de Notre-Dame de Kermaria et du Temple de Lanleff « glorieux témoignages de l'habileté et de la foi de nos pères », équipements maritimes (amer de Plouha en 1867 ; débarcadère de Bréhec pour l'exploitation des « engrais de mer » ; balise du Taureau au large la pointe de la Tour, en 1863)...


Conservateurs et Républicains


Le général décède en mai 1870, les élections cantonales de juin 1870 attribuent 54 % au gendre de Bernard de Rennes. Le nouveau conseiller général, Edme Armet de Lisle, est également magistrat, conseiller à la Cour impériale de Paris (cour d'appel), âgé de 59 ans. La mise en place de la nouvelle République ne l'empêche pas de se maintenir dans son mandat aux élections d'octobre 1871 qu'il remporte avec 60,58% des voix. L'élection de 1874 oppose Armet de Lisle à une personnalité politique d'envergure nationale : le député républicain Alexandre Glais-Bizoin. Ne rentrant dans aucun débat national, Armet remporte l'élection avec 60,61% des voix. Il sera candidat en vain à la présidence du Conseil général. Armet place souvent sa compétence juridique au service de ses collègues. On notera durant son mandat, la création d'un syndicat des gens de mer à Plouha.

9 - Armet
Edme Armet de Lisle

A la suite du décès d'Armet - dont le Conseil général salue le « haute intelligence », le « coeur droit » et la « noblesse de sentiments » - de nouvelles élections sont prévues le 14 février suivant. L'improvisation de la campagne, tout autant que l'absence de candidature du maire et conseiller d'arrondissement Pierre-Marie Jouvelin donne un avantage important à Alfred Bessard, notaire, républicain et candidat unique. Mais parallèlement, après un an de présidence républicaine de Jules Grévy, le canton de Plouha ne semble pas adhérer longtemps au nouveau courant. Les électeurs sont convoqués en janvier 1880. Cette fois-ci, un homme qui n'est pas issu de la commune chef-lieu est candidat : le marquis Bruno de Boisgelin de Pléhédel. Petit-fils d'un député de la Seine et l'Ile-et-Vilaine, fils d'un pair de France, Boisgelin s'inscrit dans la continuité politique de ses prédécesseurs et relaie toute l'inquiétude des campagnes face aux bouleversement que connaît la société depuis un an. Boisgelin, « candidat conservateur » obtient dès le premier tours 59,32%, contre Bessard 34,95%. Quelques jours plus tard, les élections au conseil d'arrondissement confirment la tendance en faveur des Conservateurs Jouvelin obtenant 71,72 % contre Bessard 21,8%. Bessard dépose en vain une requête en annulation de l'élection, arguant de pressions sur les électeurs. Cela dit, il est élu maire en 1882 et entame la « laïcisation de l'école » en 1885 avec l'expulsion des frères. Dans un vif débat contre le Préfet au Conseil général, Boisgelin demande en vain leur retour.

12 - Boisgelin
Bruno de Boisgelin

En 1886, Bessard tente de rassurer : « vous ne croirez pas que la Religion trouve en nous des ennemis dans notre vieille et pieuse Bretagne » !
Malgré les réformes douloureuses à Plouha, Jouvelin peine à reprendre la main. Les scrutins sont dorénavant liés, le résultat des cantonales étant presque systématiquement confirmé aux municipales. A l'échelon national, les cartes politiques sont redistribuées et le clivage Républicains/Conservateurs perd de son acuité, d'autant plus avec l'arrivée du Radical, Emile Combe qui impose pour la première fois le clivage gauche/droite. Sous son mandat, le canton voit arriver la ligne de chemin de fer en 1905-1908 avec la ligne de Saint-Brieuc-Plouha et Plouha-Guingamp et une caserne de gendarmerie est construite rue Loti en 1904.


Après 25 ans de mairie et 20 ans de Conseil général, Bessard annonce son départ et ne se représente pas. Jouvelin laisse la place à son fils Pierre Ange Marie Jouvelin, également notaire qui en profite pour dénoncer les réformes brutales mises en oeuvre par les Radicaux, ceux qui, selon lui, n'ont pour seule devise qu'« à bas la culotte ». Jouvelin gagne à 52% contre un Paimpolais, inspecteur des Beaux Arts à Paris, Armand Dayot. Un recours est immédiatement formé critiquant l'ingérence du clergé, pour tenter d'annuler la victoire du « candidat réactionnaire ». Le Préfet écrit lui-même à Emile Combes pour faire pression sur les magistrats... Mais face au défaut de preuve, le Conseil d'Etat maintient le résultat et, constatant des irrégularités, le corrige, Jouvelin a gagné à 54,12%. Quelques temps après, Alfred Bessard, âgé de 77 ans se désiste de sa mairie en 1908. Un nouveau maire Conservateur, Armand de la Villesbret est élu, mais il est retrouvé mort à l'amorce du chemin de Pléguien, suite à accident de voiture à cheval. Refusant de cumuler avec sa nouvelle fonction de maire, Jouvelin ne se positionne pas pour les élections cantonales de 1912 et laisse la place au Radical Le Cornec, maire de Lanloup.

Au lendemain de la guerre, les choses s'inversent. Le Cornec se retire de la vie politique. Après onze ans de mairie, Jouvelin perd les élections municipales face à Maître Robin, successeur professionnel et politique de Bessard. L'élection cantonale oppose maintenant Jouvelin au médecin Radical Texier qui ne se défend de toute « réaction » ou « bolchevisme ». Mais l'élection donne Jouvelin très nettement gagnant avec 69,45 %.

En 1922, Jouvelin se maintient au Conseil général : « vous connaissez mes idées, elles sont aujourd'hui telles qu'elles étaient hier » mais dorénavant, il articule sa campagne sur les mots de la devise républicaine de sorte, dit-il, qu'ils « soient gravés dans nos coeurs ». A noter, pour la première fois, la présence d'un candidat Socialiste (SFIO) soutenu par Robin qui n'obtient que 6,59%. Renforcé, Jouvelin regagne alors la fonction de maire en mai 1925 avec 55,59 % contre Robin 44,41 %, tandis que son premier adjoint, Emile Le Guen, gagne le Conseil d'arrondissement.

8 - Costume
Uniforme de Conseiller général link

Les élections cantonales de 1928 sont l'occasion pour Robin de jouer sa revanche. Mais sa candidature génère un ensemble de crispations nées de la défaite aux municipales de 1925 avec des dissensions internes au comité républicain du canton et deux tracts : celui d'un « Vieux Républicain » qui dénonce un candidat qui « accorde si peu de valeur à la parole » et celui du conseiller d'arrondissement Epert, homme simple qui raconte comme Robin se moquait de son défaut d'instruction, de sa manière de parler et de ses habits usés : « Electeurs, si vous abordez M. Robin, Conseiller général, il rira de vos défauts dès que vous aurez tourné vos talons »! Au soir du 14 octobre 1928, les résultats donnent à Maître Jouvelin 50,70% et 49,30% à Maître Robin. Dès le 20 octobre, Robin entame en vain une action en nullité. Cela dit, Jouvelin est mis en minorité de très peu, sur la commune dont il est maire. Jouvelin perd l'élection municipale de 1928 et Robin redevient maire. Mais deux ans plus tard, en 1931, c'est bien Emile Le Guen qui se trouve reconduit dans son mandat de conseiller d'arrondissement, contre un Radical avec 64,61 % des voix.

Centristes et Socialistes


Le Guen amorce un tournant en se déclarant pleinement Républicain. Robin décède en 1931 et le greffier de paix Désiré Droumaguet lui succède à la mairie. En 1934, Jouvelin ne se représente pas aux élections cantonales et laisse sa place à Le Guen qui remporte l'élection haut la main contre Droumaguet avec 57,13 %. Le débat opposera maintenant un candidat du centre à un socialiste (le SFIO ayant pris la tête de la gauche à partir de 1936). Suspendus en 1940, les Conseils généraux ne sont rétablis qu'en avril 1944. Droumaguet laisse la place à son fils Maître Louis Droumaguet, notaire, qui devient conseiller général sous l'étiquette SFIO. Face à lui, le neveu d'Emile Le Guen, Alain Le Guen présente une candidature en 1949 et 1955 sous la bannière du Centre démocrate et social puis du MRP. Député à partir de 1958, il ne parvient au Conseil général qu'en 1964. Cela lui ouvre la voie pour la mairie en 1971. En 1974, il est reconduit dans son mandat de conseiller général face au Socialiste Jean Derrien.

En 1977, Alain Le Guen ne se représente pas aux élections municipales face au clerc de notaire Jean Lanno, Socialiste, qui devient maire de Plouha et remporte les élections cantonales de 1979. Jean Derrien, premier adjoint, remplace Jean Lanno au Conseil général, en 1985 et à la mairie, en 1989, postes qu'il conservera jusqu'en 2001 pour le premier et en 2004 pour le second. Les centristes Alain Parlier, maire de Plédédel, Francine Guyot, maire de Pludual et Jean-Claude Le Guen, fils d'Emile Le Guen prennent la suite du combat mais il ne parviennent pas à s'imposer aux élections cantonales face à Jean Derrien. En 2001, Jean-Claude Le Guen remporte la mairie mais en 2004 c'est le conseiller municipal d'opposition socialiste Philippe Delsol qui remporte l'élection ce qui lui ouvre la voie pour la mairie en 2008.

Depuis 1880, compte tenu du poids démographique de Plouha, un succès aux cantonales annonce presque toujours un succès aux élections municipales suivantes à Plouha. Entre temps, les lois de décentralisation de 1982 et 2004 donnent de nouvelles libertés aux Conseils généraux et un champs d'action qu'ils n'avaient jamais connu. Pour autant, avec la réforme des collectivités, le canton élira en 2011, le 17e et dernier conseiller général de Plouha !

 

Eric Duval

Conseiller municipal Plouha

 

 

1833

Joseph Nicol

Maire de Paimpol

1834

Louis Le Saulnier Saint Jouan

Maire de Binic

1840

Louis Bernard de Rennes

Député

1848

Pierre Chaumont

Médecin à Lanloup

1852

Charles de Goyon

Général

1870

Edme Armet de Lisle

Conseiller à Plouha

1879

Alfred Bessard

Maire de Plouha

1880

Bruno de Boisgelin

Pléhédel

1886

Alfred Bessard

Maire de Plouha

1904

Pierre Jouvelin

Maire de Plouha

1912

Pierre Le Cornec

Maire de Lanloup

1919

Pierre Jouvelin

Maire de Plouha

1934

Emile Le Guen

Maire de Plouha

1945

Louis Droumaguet

Maire de Plouha

1964

Alain Le Guen

Maire de Plouha

1979

Jean Lanno

Maire de Plouha

1985

Jean Derrien

Maire de Plouha

2004

Philippe Delsol

Maire de Plouha

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 11:21

Avec ses 13 400 exploitants, les Côtes d'Armor sont le 1er département français pour la production de porcs, le 2e pour les veaux de boucherie, le 3e pour le lait... Eric Duval, candidat aux cantonales, regrette que le Conseil général ne consacre que 0,98% de son budget à l'agriculture. « Compte tenu de la spécificité de notre département, le Conseil général ne peut se contenter d'un si faible investissement surtout dans le contexte de la crise actuelle qui secoue la filière porcine ».

En effet, depuis plusieurs années les prix du porc sont faibles face à des matières premières (et céréales) de plus en plus chères. La situation est de plus en plus intenable. Dans les prochaines semaines, 10 % à 15 % des producteurs risquent de devoir déposer le bilan. Entre autres solutions, l'Etat souhaite investir plusieurs dizaines de millions d'euros pour mettre aux normes les installations (ex : développer la méthanisation pour réduire la facture énergétique). L'Etat souhaite également mettre en place des contrats de filières entre filière végétale et animale pour couvrir les producteurs contre la brutale flambée des prix. « Le département a compétence pour accompagner ces efforts économiques et environnementaux. Au lieu de cela, le budget départemental consacré à l'agriculture (dont le fonds de consolidation des exploitations agricoles) n'a cessé de régresser : 13,6 million d'euros en 2007, 13,4 en 2008, 11,8 en 2009, 5,8 en 2010 et 5,6 voté cette semaine pour 2011 ! ». Eric Duval veut donc inverser cette tendance et s'engage en faveur d'un soutien plus important à l'agriculture départementale.

 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:41

Photo candidature

 

« Depuis plusieurs mois, nous regrettons un certain nombre de carences dans l'action du conseiller général sur le canton, particulièrement en matière médicale et sociale (gestion du dispensaire, implantation de la maison d'accueil spécialisée, etc...) en plus des carences municipales que nous déplorons régulièrement. De plus, les analyses financières montrent nettement que les Côtes d'Armor sont très en retard par rapport aux autres départements français, contrairement à ce qui est prétendu. Par conséquent, une candidature d'alternative et de compétence s'impose » déclarent les conseillers municipaux d'opposition de Plouha.

Avec le soutien uni des candidats de 2004, Jean-Claude Le Guen, maire de Plouha jusqu'en 2008 et Francine Guyot, maire honoraire de Pludual, et du groupe de l'Opposition Départementale, avec le parrainage d'Alain Le Guen, ancien député et maire de Plouha, Conseiller général de Plouha de 1964 à 1979, c'est donc Eric Duval qui défendra les couleurs centristes aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochains.

Jean-Claude Le Guen et Francine Guyot estiment qu'« Eric Duval, conseiller municipal depuis 10 ans, docteur en droit, attaché d'enseignement à la faculté de droit et avocat-stagiaire, est particulièrement compétent à défendre nos intérêts ». Les conseillers municipaux Marie-Paule Artus, Françoise Disquay, Béatrice Le Boulch et Jean-Pierre Le Calvez estiment « qu'après 3 ans de mandat municipal face au conseiller général sortant, nous avons pu mesurer les carences de sa gestion (urbanisme, personnel, finances, tourisme, enseignement, etc...). Nous savons qu'Eric Duval est certainement mieux placé car il réunit des valeurs essentielles : compétence, pragmatisme et humanité ».

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